EST-CE ÉTHIQUE DE PORTER DE LA FOURRURE ?
Pour répondre à cette question, nous devons prendre du recul et nous demander qu’est-ce qui rend éthique l’utilisation de n’importe quel produit d’origine animale.
Des recherches ont démontré que pour être moralement acceptable les conditions suivantes doivent être remplies :
- L'existence de l’espèce ne doit pas être menacée.
- Aucune douleur inutile ou cruauté ne doit être infligée.
- L'animal abattu doit servir à des fins importantes.
- L'animal doit être utilisé complètement ou presque.
1. L’EXISTENCE DE L’ESPÈCE NE DOIT PAS ÊTRE MENACÉE.
Ceci est un argument qui concerne la « conservation » ou « l’utilisation durable ».
Environ la moitié des fourrures produites en Amérique du Nord aujourd'hui proviennent de fermes d’élevage ; il n’y a donc aucune menace d’extinction.
Grâce à des réglementations nationales et internationales efficaces, les espèces d’animaux à fourrure qui ont été autre fois épuisées dans de nombreuses régions ont été maintenant restaurées. Les biologistes sont d’ailleurs d’avis que les castors au Canada sont aussi nombreux aujourd’hui que lorsque les Européens ont colonisé l’Amérique du Nord. Les coyotes, les renards et les ratons laveurs sont plus abondants que jamais. Il s’agit d’une véritable réussite environnementale.
En fin de compte, l’industrie de la fourrure moderne, bien réglementée comme elle l’est, satisfait notre premier critère éthique : les fourrures que l’on utilise sont abondantes et la survie des espèces sauvages n’est pas menacée.
2. AUCUNE DOULEUR INUTILE OU CRUAUTÉ NE DOIT ÊTRE INFLIGÉE À L’ANIMAL.
Ceci est l’argument du « bien-être animal ». La plupart d'entre nous conviennent que les humains ont le droit d’utiliser des animaux pour l’alimentation et à d’autres fins, mais seulement si nous leur causons aussi peu de souffrances que possible. L’industrie de la fourrure moderne prend cette responsabilité très au sérieux.
L’Amérique du nord est le leader mondial de la recherche scientifique qui vise à rendre le piégeage aussi humain que possible.
Dans les fermes d’élevage d’animaux à fourrure, on fournit aux visons et renards une excellente nutrition et des bons soins ; c’est le seul moyen de produire la fourrure de grande qualité qui est nécessaire pour affronter la concurrence sur les marchés internationaux. Aux États-Unis, les fermes sont certifiées par la Fur Commission USA tandis qu’au Canada, les agriculteurs doivent suivre les codes de bonnes pratiques élaborés par le Conseil national pour les soins aux animaux d’élevage.
L’industrie de la fourrure nord-américaine alors satisfait également notre deuxième critère éthique : aucune douleur inutile ou cruauté ne doit être infligée aux animaux à fourrure en Amérique du Nord.
3. SI DES ANIMAUX SONT ABATTUS, ILS DOIVENT SERVIR À DES FINS IMPORTANTES.
Pour certains, il n'est pas éthique de tuer des animaux pour leur fourrure parce que « personne n’a besoin d’un manteau de fourrure aujourd'hui ». Mais la fourrure est-elle vraiment un luxe « frivole » ?
Bien sûr il y a d’autres matériaux qui peuvent nous protéger du froid, mais les meilleurs d'entre eux (le duvet, le cuir, la laine) proviennent aussi d’animaux. Et la plupart des fibres synthétiques (y compris la fausse fourrure) sont dérivées du pétrole, une ressource non renouvelable, dont l’extraction et la transformation comportent des risques environnementaux graves.
Dans de nombreuses régions, les populations d’animaux sauvages sont réduites chaque année pour maintenir des populations saines et stables, préserver l’habitat et protéger les espèces menacées. Si des animaux à fourrure doivent être abattus pour contrôler les populations, c’est sûrement plus éthique d’utiliser ces animaux que de les gaspiller?
Non moins important, les vêtements de fourrure sont remarquablement durables; ils peuvent se porter « de deuxième main », peuvent être remodelés selon les tendances de la mode et, finalement, ils se biodégradent – des qualités environnementales importantes toutes.
L’industrie de la fourrure moderne répond ainsi à notre troisième critère éthique : les animaux servent à des fins importantes.
4. SI DES ANIMAUX SONT ABATTUS, ILS NE DOIT Y AVOIR QU’UN GASPILLAGE MINIMAL
La plupart des américains du Nord mangent de la viande et donc considèrent généralement que c’est éthique d’utiliser le cuir, un « sous-produit » qui serait autrement gaspillé. L’utilisation de la fourrure, cependant, peut sembler plus problématique si, comme on le suppose souvent, le reste de l’animal n’est pas utilisé.
En effet, de nombreux animaux à fourrure sauvages (castor, rat musqué et autres espèces) fournissent également de la nourriture pour les autochtones et autres personnes, en particulier celles qui habitent les régions nordiques où les bovins et autres animaux d’élevage ne peuvent pas être facilement élevés. Les animaux à fourrure qui ne sont pas consommés par les humains sont retournés dans la brousse où ils sont mangés par les souris, les oiseaux et autres animaux. Rien ne se perd.
Les renards et visons d’élevage sont nourris des restes de notre propre approvisionnement alimentaire : les parties des poulets, porcs, poissons et autres animaux que nous ne mangeons pas et seraient autrement jetées dans les sites d’enfouissement. En plus de la fourrure, le vison d’élevage fournit de l’huile pour les cosmétiques et pour la conservation du cuir. Leur fumier, leur litière de paille souillée et les carcasses sont compostés pour produire des engrais organiques afin d’enrichir le sol et produire plus de nourriture, complétant ainsi le cycle des éléments nutritifs agricoles. Au bout de compte, l’industrie de la fourrure moderne répond à notre quatrième critère éthique : il n’y a qu’un gaspillage minimal des animaux utilisés.
Le choix est vôtre !
En résumé, l’industrie de la fourrure moderne en Amérique du Nord répond à tous les quatre critères qui déterminent l’utilisation éthique des animaux... Bien sûr, cela ne veut pas dire que tout le monde est obligé de porter de la fourrure. Chacun doit prendre cette décision pour lui-même. Des sondages d’opinion ont confirmé qu’environ 80 % des nord-américains sont d’accord que « porter de la fourrure devrait être une question de choix personnel ».
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